Estudiante de Maestría en Filosofía en la Sorbona da curso de filosofía para una licencia de nivel superior

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• Depuis quand développez­-vous un intérêt pour votre discipline et pour les cours particuliers ?

  J'ai développé un intérêt pour la philosophie depuis mes 15 ans. Pendant les grandes vacances avant d'entrer au lycée, j'ai lu le livre Le monde de Sophie (de Jostein Gaarder), une sorte d'initiation à la philosophie mêlée de fiction. Ce sont particulièrement les passages qui exposaient les grandes pensées philosophiques qui ont attiré mon attention. Plus tard, en Terminale, j'ai pu confirmer mon goût pour la philosophie.
  
  Le métier de professeur m'a toujours attiré depuis mon plus jeune âge, sans avoir la certitude que c'était ce que je voulais faire en étant adulte. Au collège et au lycée j'appréciais beaucoup aider mes amis en leur expliquant des points obscurs dans les cours. Après le lycée, je suis allée en classe préparatoire et j'habitais à l'internat Jean Zay (à Paris), où régnait une certaine entraide entre tous les élèves. Il y avait des salles de travail communes avec des tableaux à craie et j'ai commencé à donner des cours à des amis. Plus tard, en commençant à donner des cours particuliers, je me suis rendu compte que c'était ce que je voulais faire de ma vie : redonner confiance en eux aux élèves, leur donner le goût de la philosophie et les aider à progresser.

• Dites nous-en davantage sur la matière enseignée, sur les thèmes que vous appréciez aborder avec les élèves (et éventuellement ceux qui vous plaisent un peu moins) !

  J'aime aborder tous les thèmes de philosophie, et j'aime autant entrainer les élèves en dissertation qu'en commentaire de textes. J'ai bien sûr des préférences de thèmes et d'auteurs. Mes philosophes préférés sont notamment Pascal, Kierkegaard, Schopenhauer, Nietzsche et Cioran. Vous l'aurez deviné, c'est la philosophie existentielle qui m'intéresse le plus. Mais je ne connais bien évidemment pas qu'eux, même si ma connaissance des philosophes n'est pas illimitée. Je n'aime pas beaucoup devoir expliquer à un élève un texte d'un auteur que je ne connais que très peu, mais heureusement, en philosophie, on peut toujours aider l'élève même si on ne connait pas la doctrine du philosophe. Concernant les notions philosophiques, j'aime beaucoup la philosophie de l'art et la morale et j'apprécie un peu moins le thème de la science et de la connaissance.

• Parlez-nous de vos modèles, que ce soit un professeur qui vous a marqué ou encore une œuvre qui vous a inspiré !

  J'avais une professeure de philosophie en troisième année de Licence qui était extrêmement claire. Elle expliquait tout parfaitement bien et simplement, sans utiliser de mots trop compliqués ou sans phrases dévalorisantes pour les élèves comme « Mais je ne m'attarde pas sur ce point car vous devriez le savoir ». Elle avait l'air d'aimer profondément faire cours et elle s'impliquait énormément pour ses élèves. Elle est une des personnes qui m'a donné envie d'enseigner et je la remercie pour cela.

• Quelles sont, selon vous, les qualités requises pour être un bon expert dans votre domaine ?

  Pour être un bon professeur de philosophie, il faut avant tout être à l'écoute de l'élève, mais pas que : il faut aussi que de cette écoute découlent une adaptation aux demandes de l'élève, à ses lacunes et à ses points forts, et donc une certaine souplesse. Ça ne sert à rien d'avoir un seul et même cours et de le réciter comme un robot devant chaque élève. Les cours doivent avant tout être vivants pour pouvoir intéresser l'élève à la matière. Un bon professeur de philosophie doit aussi être capable de mettre l'élève en confiance en lui montrant ses points forts et en lui soutenant que tout le monde peut parvenir à utiliser sa raison. Les élèves ont généralement beaucoup de préjugés sur ça, ils pensent que la philosophie est une matière extrêmement difficile, qui exige un travail insurmontable, voire des capacités de réflexion innées. Or, chaque élève peut, à sa manière, philosopher, même si une certaine aide lui est nécessaire pour cela. Pour être un bon professeur je pense qu'il est aussi important d'essayer à l'inverse d'apprendre de ses élèves, de se dire que tout le monde peut nous enseigner quelque chose. Dans chaque cours que je donne j'ai en effet l'impression de progresser moi-même.

• Vous pouvez maintenant nous rassurer et nous avouer que vous aussi, vous avez déjà connu des difficultés à l'école…

  J'ai bien évidemment connu quelques difficultés à l'école. En deuxième année de classe préparatoire j'étais même la dernière de ma classe ! Pour ma défense, le niveau était très élevé. Je n'avais de très bonnes notes qu'en philosophie. Je peux alors raconter ici mon anecdote sur ma scolarité : j'avais environ 5 de moyenne en histoire pendant toute l'année, et au concours (à la fin de l'année), j'ai eu 14. Comme quoi, il ne faut jamais désespérer, on peut toujours progresser.

• Aidez-nous à vous connaître un peu mieux en évoquant vos passions (que vous partagerez peut-être un jour via Superprof).

  J'adore lire (des livres de philosophie, des romans, des mangas), écrire (pour moi-même notamment), les sports de raquette et surtout le chant. J'ai été membre de plusieurs chorales pendant des années et dès que je peux chanter je le fais.

• Qu'est-ce qui fait de vous un Superprof (en plus d'avoir répondu à cette interview :-P) ?

  Je suis une Superprof car j'ai réussi à donner le goût de la philosophie à mes élèves. Enseigner aux autres est une véritable passion, je suis désormais certaine que je veux continuer à faire cela dans le futur. Je possède également les qualités que j'ai citées dans la question 4 ! Je suis une personne très soucieuse du bien-être des gens en général, ce qui fait que je m'implique jusqu'au bout dans les cours que je peux donner. J'ai également beaucoup d'expériences diverses de cours particuliers dans de nombreuses matières et j'ai donné des cours à beaucoup d'élèves différents. Durant ma scolarité, mes professeurs ont souvent souligné ma clarté et mon honnêteté intellectuelle.